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La deuxième vie romantique du domaine de Bézyl

Ouest France le 21 Février 2017

Bob et Tinecke Roest, un couple néerlandais, a racheté le domaine de Bézyl en 2000. Ils mènent depuis un gros chantier de restauration qui a probablement sauvé le château de la ruine.

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De gauche à droite, Bob et Tineke Roest, les propriétaires du domaine, et Bert Strik, artiste décorateur.

Le château de Bézyl, la ruine devenue palazzo

Ouest France le 27 Septembre 2013

Extravagant. Inclassable. Le château de Bézyl, c’est l’une des coquetteries les plus méconnues du patrimoine du Pays de Redon. C’est vrai, il faut le trouver. Difficile de l’apercevoir, depuis la route de Sixt-sur-Aff. Il faut s’enfoncer sur un chemin de terre avant d’y parvenir. Et là, il apparaît, ni majestueux ni grandiose, juste étonnant. On se croirait autour de Venise…Et pour cause. « Le marquis de Lanascol, qui l’a fait construire, voulait imiter le style palladien », raconte Bob Roest, l’actuel propriétaire, d’origine néerlandaise, en indiquant les frontons aux influences italianisantes. Le château, construit en 1870, vient de vivre une véritable résurrection. « Quand nous l’avons acheté il y a neuf ans, explique-t-il, c’était une vraie ruine ».

365 portes et fenêtres

Le bâtiment a longtemps été laissé à l’abandon. Aly Roos, la gérante du domaine, montre des photos prises à différentes époques. « À l’origine, il y avait trois étages, indique-t-elle. Et autant de portes et de fenêtres que de jours de l’année. » Le troisième étage, qui s’était effondré, a été démoli depuis. En 2002, Bob et Tinneke Roest commencent par refaire le toit, en recréant les frontons, fidèles au style de l’architecte vénitien Palladio.

Ce n’est pas l’aspect le plus étonnant de cette cure de jouvence. Le marquis de Lanascol aimait le baroque italien ? Le couple néerlandais va redécorer l’intérieur dans l’esprit. Beaucoup d’extravagance, de couleurs chatoyantes, du trompe-l’oeil, « une inspiration Art Déco ».

Dans le hall, Bob Roeste présente le créateur de ce décor luxuriant : Bert Strik, artiste décorateur. « Il a participé à la rénovation du Tuschinski Theater, à Amsterdam », explique-t-il. Une référence. Le Tuschinski, c’est un cinéma au coeur de la capitale néerlandaise, un autre monument d’exubérance, commandé en 1921 par un magnat riche et excentrique. Restauré en 2000, il passe pour l’une des plus belles salles d’Europe.
Peinture, céramiques, mosaïques, vitraux, « tout a été fait à la main », précise Aly Roos. L’artiste accompagne le couple Roest à chacun de ses déplacements à Sixt-sur-Aff, pour des vacances passées à réaménager leur demeure.La visite continue : on monte dans la chambre des enfants, à l’étage.

De la fenêtre, on peut voir le site mégalithique des landes de Cojoux, à Saint-Just. « Nous avons une vue panoramique à 360°, et nous ne sommes pas dérangés par les voisins », glisse Aly Roos.

Un domaine de 96 hectares

Et maintenant que le plus gros des travaux est terminé, les Roeste ont décidé d’ouvrir les portes de leur demeure. Le château peut être loué, et cet été, ils ont ouvert des chambres d’hôtes, au rez-de-jardin. Leur prix ? Pas inabordable : 55 € la nuitée, par personne.

Avec accès sur tout le domaine du château, 96 ha de bois et des prairies « entretenus sans produits chimiques », fait remarquer Aly Roos, paysagère de métier.À voir les photos, on a du mal à imaginer qu’une ruine puisse se transformer en extravagant palazzo breton en huit ans. Pour Bob Roeste, la mue ne fait que commencer : « C’est un travail qui ne s’arrête jamais, sourit-t-il, mais ça commence à prendre forme »